Les médias qui traitent exclusivement du hockey ne sont pas légions en Belgique, et même dans le monde.
En Belgique, le hockey est suivi par des journaux comme La Libre Belgique, le Soir, Het Laatste Nieuws de manière régulière, par les éditions régionales de L’Avenir ou Sud Presse et de manière plus dispersée par les autres médias écrits. Au niveau magazine, on compte sur les doigts de la main le nombre d’articles parus : c’est même plutôt étonnant de voir que les magazines économiques sont plus productifs que les maga sportifs. Sur Internet, la production exclusive est maigrichonne et reprend surtout ce qui est déjà paru dans les écrits. La présence d’articles est surtout celle produite par les quelques spécialistes du genre, le reste venant de ce qui est fourni par l’agence de presse Belga, ce qui revient en fait à voir les mêmes informations un peu partout. C’est malheureusement le lot de tous les petits sports.
TV en ordre dispersé
Il est loin le temps où le hockey occupait les ondes de la radio et il faut des événements majeurs, concernant nos équipes nationales, pour avoir des infos « dans le poste« . Pour ce qui est de la TV, la dispersion est arrivée récemment avec l’obtention des droits par divers diffuseurs qui « prive » les autres TV des images. Ce qui fait que le hockey est devenu un parent pauvre au niveau télévisuel. A part Sporza qui n’hésite pas à mettre les budgets pour passer le hockey dans ses programmes, le hockey n’apparaît que sporadiquement sur les antennes : une fois sur RTL, une fois sur DAZN, une fois à la RTBF, une fois nulle part. Il n’y a plus de diffusion systématique du hockey… Et en tout cas, notre championnat national y est complètement absent, contrairement à ce qui se passait dans les décennies avant 2000.
Que reste-il de nos amours?
Où donc aller chercher de l’information journalistique sur notre sport préféré ? Et c’est là que les choses deviennent inquiétantes. Car l’arrivée de l’intelligence artificielle biaise l’info, elle qui se base par principe sur ce que son programme de recherche trouve dans les fameux médias spécialisés. S’il n’y a plus de journalistes et autres observateurs indépendants qui rapportent sur les événements et sur l’actu hockey, il n’y aura plus qu’à se retourner sur les quelques infos concoctées par les fédérations… Nous avons découvert certains médias hockey qui nous annoncent que leur article est généré par IA : This is an AI generated news based on several media about the hockey problematic. D’autres médias ne se gênent même plus en publiant des articles qui puent la génération automatique et qui ne sont même pas signés ni n’indiquent qu’il sont été créés par IA. L’information de première main est ainsi exploitée sans aucune retenue et sans rétribution de ceux pour qui c’est le métier. De notre côté, nous avons confié à StIckA la charge de générer des articles par IA : du blabla, rien d’autre !
Rossel-IPM
La situation financière des journaux est critique. On le sait depuis longtemps et les coupes sombres ont touché le hockey. La Libre se débat pour garder son hockey qui est traditionnellement -depuis des décades- le sport dont elle était le moniteur. La synergie entre le groupe de La Libre et celui du Soir sera-t-elle une bonne chose pour le hockey ? L’avenir nous le dira. Mais la disparition des journaux papiers, qui est à terme inéluctable, ne servira pas notre sport, déjà confidentiel si l’on regarde la production média dans son ensemble.
Lettre ouverte à la CE
Les médias se sont inquiétés de l’arrivée de l’intelligence artificielle car ils sont étranglés par cette nouvelle « tendance« . Vous trouverez une copie de cette lettre plus bas dans l’article. Ils demandent à ce qu’un cadre protège les médias face à l’IA.
Les réseaux sociaux
Reste également les infos non vérifiées qui arrivent de partout et qui pose des problèmes de crédibilité. On ne sait d’ailleurs plus où chercher les sources tant elles se multiplient : certains ont choisi Instagram, d’autres FB, mais encore faut-il être abonné à ces sources.
Il nous faut absolument garder des sources centralisées et des médias hockey. Vous l’aurez compris, la dispersion des sources nuit à la notoriété de notre sport et il nous faut absolument garder des professionnels de l’info pour continuer à grandir. Et il faut les payer. Alors n’hésitez pas à nous assurer de ces sources pro en leur donnant les ressources nécessaires à continuer à exister.
Lettre ouverte adressée par les représentants des médias à la Commission Européenne
« La créativité et la culture humaines sont les moteurs de l’innovation, y compris de l’intelligence artificielle. Cependant, l’innovation ne doit pas se faire au détriment de ces valeurs humaines. Lorsque les systèmes d’IA exploitent les contenus créatifs et culturels en ligne – y compris les contenus de presse – pour alimenter leurs propres services, ils profitent indûment du travail humain.
L’IA pose un double défi sociétal : protéger à la fois les droits fondamentaux des citoyens et le lien entre les contenus créés par l’homme et les machines qui les utilisent. Lorsque l’IA générative s’appuie sur des contenus journalistiques et éditoriaux pour produire, sans autorisation ni rémunération, des contenus parasitaires imitant la presse, à moindre coût et sans supervision éditoriale, tout le monde est perdant.
Nous assistons également à la montée inquiétante de la désinformation en ligne alimentée par l’IA, via la génération de contenus artificiels à la fois réalistes et trompeurs, qui se propagent plus vite qu’ils ne peuvent être vérifiés.
Les législations nationales et européennes actuelles ne disposent pas de garde-fous solides garantissant que les créateurs et les citoyens bénéficient des avancées de l’IA, dans le respect de certains principes essentiels : transparence, responsabilité et juste rémunération.
Nous sommes convaincus que l’IA doit bénéficier à tous, y compris aux citoyens et aux créateurs de contenu. Après tout, les contenus culturels et créatifs professionnels sont la matière première indispensable de la révolution de l’IA, sans laquelle une IA de qualité ne peut exister.
L’IA peut être une force bénéfique si ses risques spécifiques sont maîtrisés.
Nous appelons donc la nouvelle Commission européenne à agir dès maintenant pour soutenir la prospérité et la pérennité des médias, de la culture, de l’information en Europe, ainsi que la santé démocratique de nos sociétés.«

J’ai lu avec intérêt ton article, il y a quelques années un article identique concernait la visibilité médiatique télévisuelle là il y a déjà une avancée pas spectaculaire … mais il y a des diffusions.
Un autre pays est concerné par ce souci « médiatique » le hockey est relégué bien loin des sports phare et donnerais après le 21 juillet la présence en World League…le sport d’équipe phare représentant près de 20% de la population disposent d’une chaine internet (NZR+) qui proposent pas mal de programme et diffusion de match et autres …
Toutes es une question de finances et d’intérêt du sponsor, connaissant un peu l’intérêt des géants de la Tech (Hardware) une marque conclu un sponsoring mondial (Motogp, golf, F1…) ceux-ci se rendent dans tous les pays et ainsi faire du business avec les filiales pour eux ils sont contents de passé a la télé …
Je me souviens d’un interview d’un pilote de F1 Patrick Tambay il faisait partie d’une équipe ayant une monoplace assez loin des premières places du podium il a déclaré que le sponsor un des produits de Béatrice Foods présent sur l’aileron était très heureux car aux GP de Monaco ils avaient conclu un accord de x millions de dollars pour la vente/distributions d’un produit.
Quel est la conclusion, est-ce le résultat d’un sportif ou une équipe d’un évènement et la pérennité du sport ? Est-ce que Rolland Garros sans les tentes VIP et autres festivités serait toujours d’actualités ?
Pourquoi les Pays-Bas ont-ils hockey.nl qui fait un peu ce que vous faites et pas la Belgique ?
Merci à okey.be de diffuser tellement d’informations sur le hockey en général et sur les petits clubs aussi. Vous faites un bien fou alors que nous ne pouvons pas aller chercher toutes les informations un peu partout sur les réseaux sociaux. Il faut être abonné à beaucoup de diffuseurs que nous en connaissions pas. Meme l’ARBH se disperse avec des compte facebook ou instagram que nous en possédons pas. Comment y arriver sans que l’on diffuse ces adresses. Vous faites bien meixu en regroupant tout et okey est réellement le point central de l’info : chapeau et longue vie ! Les sponsors de la fédération comme Belfius et Candriam feraient bien de vous soutenir