Les titres en division Honneur ont été distribués.
En Dames, nous avons assisté à deux finales de très haut vol, avec du hockey qui devrait définitivement faire taire ceux qui considèrent que les Dames ne savent pas jouer au hockey. On entend encore trop souvent les critiques sur leur condition physique, leur technique balbutiante, leur intelligence de jeu. Il y avait au moins toutes ces qualités, avec en plus de la tactique et de la collectivité. Certains médias ne s’y sont pas trompés, d’autres restent sur leur position de ne pas montrer ou écrire sur le hockey féminin : triste.
Le Braxgata a réussi à brider la Gantoise qui sortait d’une grosse période de plusieurs années de domination et qui avait de plus survolé le championnat en ligne. Puisque le titre devait être joué en 4 rencontres sur deux week-ends, c’est donc en mode coupe que les équipes se sont affrontées. Le Braxgata avait déjà été cherché la finale au Dragons, fameuse performance. La rencontre aller fut très fermée, avec une domination du Brax sur une grosse partie de la rencontre, avec cet unique but de Van Dieren, sur un service de la rayonnante Dewaet qui a épaté tout son monde tout au long du week-end. Le lendemain fut du même tonneau, avec un Brax plus conquérant que la Gantoise. Les trop rares révoltes des filles de Kevan Demartinis n’ont pas pu déstabiliser celles de l’intérimaire Xavier Reckinger ; l’un des meilleurs stratèges belges a décroché son 3e titre avec le Braxgata et ce n’est pas un hasard. Seul bémol, ce manque de réussite (ou plutôt d’efficacité) devant le but. On soulignera également la performance d’Elena Sotgiu qui a gardé son but inviolé au travers de quelques arrêts de grande classe. Un beau cadeau de départ aussi pour Judith Vandermeiren qui s’en va au Dragons.
En Messieurs, comme en Dames , on a assisté à du hockey de très haut niveau. La rencontre aller fut enthousiasmante, avec un Léopold très bien en place et une Gantoise un peu étonnée de la force de son adversaire. Le dimanche, le Léo est apparu un petit peu émoussé alors que la Gantoise se présentait la rage au stick. Il fut surtout question de pc et de la difficulté d’en convertir. Il faut dire que les sorteurs ont pris le dessus sur les donneurs ; ces derniers semblent être moins performants que les premiers. La double sortie du Léo ou celle d’Etienne Tynevez à la Gantoise sont très efficaces. Le dernier quart a été très agité au niveau arbitrage : le Léo se dit grugé sur certaines phases, mais il faut bien avouer que les situations devant le but étaient pour le moins chaotiques et très (trop) animées. Les appels à la vidéo étaient nécessaires et l’insistance des joueurs a poussé Mlle Sergeant à prendre des appels vidéos pour son propre compte, ce qui en soi est une bonne réaction. Même la dernière balle de Guillaume Hellin a dû être évaluée à la vidéo et Sébastien Michielsen avait les images pour finalement accorder le titre à la Gantoise. Les 12 dernières secondes de la rencontre avec le long tir de Gauthier Boccard resteront dans les images marquantes de cette finale, même si ce but égalisateur ne servira qu’à reporter l’échéance de la victoire gantoise.
Peu de public
Devant une tribune principale occupée au tiers samedi et aux deux-tiers dimanche, on ne pourra pas dire que ces play-offs ont attiré tout le monde espéré. Il est vrai que la VRT et RTL assuraient les directs des 4 finales et que le salon du spectateur était plus confortable et moins loin que la Wilrijkseplein. Les diffusions étaient de qualité, les commentaires très corrects et les images précises. Malheureusement, ces diffusions exclusives ont privé les autres télévisions de résumés… dommage.
Mais le manque de spectateurs ne peut pas être mis sur le compte de la diffusion télévisée. De partout nous sont parvenues des récriminations sur la programmation. En résumé, ce témoignage résumé bien le mécontentement général : « On veut faire de ces finales une fête du hockey, et la Fédé programme une journée de compétition pour les jeunes, les finales dans les autres divisions, les barrages ; comment pouvons-nous venir à Anvers ? On est vraiment frustrés. » Ces mêmes récriminations qui avaient été émises les années passées et qui n’ont pas reçues de solution.
Une seule exception
Pour ce qui est des barrages, il n’y a eu qu’une seule promotion, celle de Temse qui a battu d’un but l’Indiana. Les autres barrages ont vu les équipes de la division supérieure battre celles de la division inférieure.
Pour les champions et montants, ce sont bien les champions en ligne et seconds qui ont tenu leur rang en play-off : seul le Braxgata en Dames a mis le bazar en DH en prenant le dessus sur le Dragons et la Gantoise. Les Messieurs du Baudouin ont surpris Temse en Nat2 ; nous avions déjà tiré quelques conclusions de ces résultats dans cet article.
