C’est une nouvelle forme de salle éphémère qui s’installe en Belgique : des dômes, sorte de grandes salles gonflables tel qu’on le voit déjà pour les ballons de tennis.
Plutôt que d’installer les tentes traditionnelles que l’on connaît depuis une petite dizaine d’années, certains clubs ont choisi de voir autrement et de copier certaines installations, notamment celle de Valkenswaard aux Pays-Bas.
Au Victory
Plusieurs clubs ont installé ces fameux ballons, notamment le Blackbirds, l’Indiana, Lokeren, etc.
Le Victory a préparé l’installation de son dôme depuis deux ans. Joost van Dinther, coordinateur du projet : « Nous avons préparé la pose et surtout l’arrimage du dôme en installant des points d’ancrage sur le terrain 3, celui qui se trouve devant l’ancien club-house. Il s’agissait de forer des trous de 2 mètres de profondeur dans le sol, tout autour du terrain. Il fallait faire attention de ne pas percer les conduites d’eau de l’arrosage et les drains. Cela nous a réussi… à un seul trou près… pas de chance ! » L’ancrage du dôme est constitué d’énormes vis en aluminium de 2 mètres auxquelles on accroche la structure du ballon. Fini donc les blocs de béton qui doivent être à chaque fois déplacés et qui peuvent enfoncer le terrain au cas où la couche n’est pas assez solide. Ces ancrages sont permanents et utilisables indéfiniment.
Normes belges
L’installation de bulles est soumise à des règles de sécurité qui ont évolué au cours du temps. « Le Blackbirds a déjà installé son dôme il y a deux ans et a pu suivre les normes des Pays-Bas. Lors de notre demande d’autorisation, nous avons été soumis par les pompiers (et donc le ministère de l’intérieur) aux normes de la France. Nous sommes allé voir en France après avoir été à Valkenswaard, comment réaliser notre installation. Cette partie administrative a été longue et nous y sommes occupés depuis deux ans. Nous avons finalement obtenu les autorisations.«
Deux terrains et plus
Le dôme du Victory est grand. Suffisamment grand pour placer deux terrains de 20 mètres sur 40 (alors que les tentes traditionnelles ne permettent que des terrains plus petits de 18x38m) et des dégagements respectables. Au bord des terrains sont installées 4 tribunes assises de 20 personnes. Entre les deux terrains, il y a la place pour un bar.

« Il y a plus de place que dans les tentes. Nous avons aussi installé une tour pour la vidéo. Le dôme est en double couche et cette isolation permet une économie d’énergie et de chauffage. La température est maintenue à 12 degrés ce qui est très confortable d’autant qu’il n’y a pas de courant d’air comme dans les tentes. » Reste que l’énormité de la tente peut susciter des craintes en cas de tempête. « Nous sommes dotés d’une application sur smartphone qui nous avertit en cas de vent fort et nous invite, en fonction des vents annoncés, à augmenter la pression à l’intérieur du dôme. C’est un système éprouvé.«
Un sol rapide
Outre le dôme, le club a également installé un terrain en dalles synthétiques, une surface fournie par la société VersaCourt : « Ce terrain est plus rapide que ceux que nous connaissons aujourd’hui et qui sont utilisés par la Fédé. Il glisse moins et possède un très bon grip. Tout est coordonné par la société RSI qui se fournit pour le dôme en Slovénie, chez la firme Duo.«
Acheté
Le Victory a acheté l’ensemble de son installation pour un demi-million d’euros. « 1/4 du budget a été subsidié par Sport Vlaanderen, le reste a été payé par les membres qui y ont vu une belle occasion de faire vivre le club dans un milieu confortable et de haut niveau. » Comme d’autres clubs qui ont également acheté leur installation, les dômes deviennent tout doucement la norme supérieure pour le hockey en salle dans la mesure où le nombre de salles en dur ne sont pas suffisantes pour accueillir les championnats durant ces mois d’hiver.













