Et voilà, c’est fini : les 14 équipes Dames et Messieurs qui devaient compléter le tableau olympique sont désignées. ET il n’y a eu aucune surprise : les équipes hôtes, les mieux classées, ont gagné. Pas toujours facilement, mais elles ont passé l’obstacle imaginé par la FIH pour venir troubler l’ordre mondial.
Tous ces voyages, ces efforts, pour rien. On aurait tout aussi bien pu désigner les meilleurs au classement pour participer aux JO. Sont présents hors des 12 premiers mondiaux, l’Afrique du Sud (champion d’Afrique) et le Japon (champion d’Asie), au détriment de, en Messieurs : la Malaisie et de la France, et en Dames : la Corée et la Belgique. A chaque fois les 11e et 12e mondiaux.
Les championnats nationaux ont été interrompus pendant 3 ou 4 semaines pour presque rien. Avec pour conséquence de casser le rythme de cs compétitions. Cela en valait-il la peine ?
Dans certains pays, ces doubles confrontations ont amené du monde et ont créé un engouement que l’objectif JO seul a pimenté. Les stades combles indiens, irlandais ou hollandais ont vibré devant l’incertitude du résultat. Ailleurs, c’était moins évident avec seulement quelques milliers de passionnés qui ont suivi ce sport trop confidentiel. Et toujours pas diffusés sur les grandes chaînes nationales, mais bien sur 116 TV spécialisées d’accès difficiles ou payantes. La question est posée et la formule de qualification reste douteuse, surtout aux yeux du grand public qui n’a pas compris pourquoi avantager un pays et pas l’autre. Avec la nostalgie pour certains de revenir aux qualificatifs olympiques en poule, comme avant.
Jamais deux sans trois
On ne peut pas ne pas revenir sur le nouvel échec belge. En 2015 à Brasschaat, les Red Panthers avaient manqué à deux reprises la qualif aux shoot-out. On s’était dit qu’on ne se laisserait plus surprendre. Et puis patatras. Vous avez pu lire une analyse sur les 5 raisons d’un échec annoncé (« vous avez dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas ») de B.Peeters à ce sujet. L’ARBH analyse de son côté les causes de cet échec. N’a-t-elle pas trop protégée ses joueuses en les emballant dans une communication trop flatteuse ? Les médias n’ont-ils pas surestimé le potentiel de ce groupe ? Ce gentil groupe ne doit-il pas, comme en 2012 lorsqu’elle se qualifiait pour Londres, devenir un groupe de Bad Girls ? Ces stars surestimées ne doivent-elles pas faire acte de rébellion face à ces échecs répétés ? L’Argent d’Amsterdam, la 5e place en Pro League -d’une compétition dénaturée et de rencontres de test- n’ont-elles été que des accidents de parcours dans une suite plus négative de résultats sanctionnés par une 12 ou 13e place mondiale plus conforme à la réalité ?
Dans d’autres temps, celui du Champions Challenge de 2007, la réaction de B.Wentink et de M. Coudron a été cinglante. Quid d’aujourd’hui ? Si on ne veut pas rater les JO de Paris, il faudra une tout autre attitude pour éviter que l’histoire ne repasse les plats.
Je ne me permettrais pas de commenter la situation des Red Panthers. Je laisse les analystes belges tirer les leçons de cet échec d’autant plus cuisant qu’à 4 minutes près….
Par contre en ce qui concerne le système de qualification, je me permets de vous indiquer que tous les systèmes ont leurs avantages et leurs inconvénients. Certes les mieux classés se sont qualifiés, mais comme ce fut difficile pour l’Irlande (F), pour l’Espagne (H), …et bien sur pour la Chine (F). A la vue des matches, personne n’aurait crié au scandale si le Canada, la France ou la Belgique s’étaient qualifiés.
Les nostalgiques de la qualification selon les résultats d’un tournoi ont la mémoire courte. Ils ont oublié les arrangements entre deux pays voisin qui ont qualifié l’un des deux, l’autre étant déjà certain de sa participation aux JO, au détriment d’un pays d’un autre continent. C’était à Barcelone en 1996 pour la qualification à Atlanta.
Comme toujours, vous êtes justes dans vos analyses et vous nous rappelez des événements dont nous ne semblons pas prendre exemple : il faut dire les choses comme elles se sont passées après la déroute des Red Lions au Brax. Giles Bonnet avait été démis de son poste pour laisser la place à Commens. Dommage qu’il ne s’en souvienne pas ! Ou comme vous le dites, faudra-t-il rappeler Wentink pour sauver la Belgique ?
La situation n’est pas nouvelle : la déroute aux championnats de Wilrijk aurait dû être plus sanctionnée qu’un simple avertissement. On nous a dit que les filles s’étaient bien reprises. En êtes vous aussi sûrs ?
Très bizarres ces départs de Cavenaile et Raes : et puis ce coach mental qui vient en dépannage en étant absent en Chine !
Je trouve que le temps est au changement
C’est vrai que ces différentes rencontres internationales perturbent le championnat, et pas qu’en DH. Pourquoi ne pas tout regrouper en un endroit en décembre pour ne pas gêner la majorité du monde du hockey
Bonjour,
Pour compléter votre édito et les propos d’Alain RENAUD, je me permets de préciser que le 2ème match messieurs Espagne – France a été retransmis en direct sur L’Equipe 21, chaîne de la TNT, gratuite et accessible à tous.