La chose est surprenante, mais pas unique. Une ville, une commune peut abriter un nombre important de joueur et joueuses de hockey sans avoir de club pour les accueillir. On se souvient de Wezembeek ou de Kraainem. Aujourd’hui, c’est la ville de Genappe qui vient sur le devant de la scène. Plus de 400 habitants de cette commune pratiquent ou ont pratiqué le hockey : ils sont affilés au Pingouin, au Jaguar, à Louvain-la-Neuve ou dans d’autres clubs de la région. La LFH a constaté cet état de fait et a entrepris de voir si créer un club à Genappe était possible. C’était possible…, c’est fait !
Le Lothier
Le Grand Genappe est repris sous la dénomination du Pays de Lothier. Une confrérie défend les traditions et la culture locale, avec notamment la promotion de la tarte du même nom ainsi que de deux bières locales. Désormais, elle devra également défendre son club de hockey.
C’est au mois de juin qu’une première initiation a été faite par des délégués de la Ligue Francophone de hockey, aidés par quelques hockeyeurs locaux. Un stage d’été a connu un beau succès et dès le mois de septembre, des entraînements hebdomadaires étaient lancés. Le Hockey-Genappe était lancé sous la dénomination du Lothier Hockey club.
Un comité créé
Parmi les habitants de Genappe, la LFH a pu compter sur l’appui de Louise Cavenaile, l’ex-Red Panthers aux 230 capes. « J‘ai tout de suite adhéré au projet de créer un club à Genappe. Nous nous sommes trouvés des fans de hockey et nous avons lancé les choses, aidés par la Ligue. Je suis co-présidente avec Anthony Spiegeler et le club du Lothier a été reconnu en octobre par la Fédération. » Les co-présidents ont été rejoints par Pierre Géruzet comme vice-président, Louise Leroux comme secrétaire et Nathan Bailly comme trésorier.
Des créneaux limités
Pour tout club qui démarre, le terrain est la pierre d’achoppement principale. Le club a eu la chance de pouvoir compter sur un terrain synthétique sablé occupé par le club de foot local. « Malheureusement, nous n’avons des heures libres pour le hockey que le mercredi après-midi. Nous comptons pour le moment environ 25 enfants de U6 à U12. Ca s’est vite emballé et nous savons que dans tous les clubs des environs, il y a saturation. Il y a une grosse demande.«
Un ancrage local
Anthony Spiegeler est en co-présidence avec Louise Cavenaile. Ce directeur de l’école Nespa en pédagogie active à Genappe connaît bien sa ville. « Voir arriver Louise avec son passé de Red Panther était idéal. J’ai moi-même joué au hockey mais en loisir. La demande ici est grande et comme Louise l’a dit, il y a saturation dans les clubs des environs. Nous avons un staff constitué avec des gens motivés. La commune était enchantée de voir arriver le hockey et nous avons l’appui du bourgmestre et de l’échevin des sports. L’objectif est, maintenant que nous sommes lancés, d’obtenir un terrain propre hockey d’ici les 4 ans. » Ou avant …
Effectivement, le créneau octroyé au hockey est trop petit pour absorber les entraînements prévisibles pour les futurs membres; des jeunes et même des adultes ont demandé à rejoindre le club. Mais il y a une limite sur les heures libres. « Nous essayons de trouver des solutions à toutes ces demandes et à tous les problèmes inhérents à la création du club. En tout cas, nous voulons être un club familial, accessible, notamment au niveau financier.«
Déjà une équipe
Si le club ne donne actuellement que des entraînements (sur une période plus longue qu’ailleurs, jusqu’au 17 décembre et reprise le 14 janvier), il ne dispose pas encore d’équipes constituées. Louise Cavenaile : « On compte en aligner une à la reprise dans le cadre du hockey4fun. En septembre prochain, on sera à même d’inscrire plusieurs équipes. On étudie déjà notre capacité à les faire jouer à domicile. En tout cas, on est bien partis ! » Le club peut compter sur le synthétique sablé mais aussi sur un mini-terrain d’une école.
Le 113e club de hockey de Belgique est né !













