Les Red Lions sont hors de la course au titre. Ils sont en passe d’imiter leur résultat de Londres en 2015. Fini le parcours médaillé qui aura duré un peu plus de 8 ans.
Il faut accepter les choses, le sport est ainsi fait.
Il faut accepter que nos Red Lions de cet Euro n’ont pas reproduit ce que leurs aînés avaient montré auparavant.
Il faut accepter ce que Shane McLeod disait à propos de son équipe qui n’était pas encore un produit fini.
Il faut accepter que les Red Lions connaissent une moindre forme ces deux dernières années, à Paris comme à Monchengladbach.
Média critique
Depuis longtemps, nos médias hockey n’ont pas cessé d’encenser les Red Lions. On a encore entendu durant cet Euro parler d’un de nos joueurs comme le meilleur au monde, de dire de nos gardiens qu’ils sont en confiance derrière the Wall, que notre sleeper est le meilleur au monde, que nos nouveaux Lions sont tous déjà prêt pour la grande bagarre, etc.
On n’a pas entendu dire ou lire que les autres équipes ont travaillé pour devenir aussi puissantes et structurées que pour atteindre le niveau belge. On a entendu que, oui, les Pays-Bas ont complètement renouvelé leur équipe en quelques mois et que cela s’est plutôt bien passé puisque cette équipe est actuellement et depuis deux ans la meilleure au monde. On n’a pas entendu que Max Caldas avait également recréé une équipe espagnole qui performe désormais au point de sortir deux fois la Belgique de la phase finale de la compétition. Et la première fois en éliminant les Red Lions de la grande époque.
Aujourd’hui, dans la Libre, il semble que les langues se délient. Les interviewés parlent d’échec, de honte, du besoin d’une nouvelle manière de jouer, d’une nécessité de modifier le press ou la structure, du besoin d’un nouveau pc. Jamais auparavant, on n’avait parlé ou écrit aussi vrai. On apprend un peu plus clairement que deux des pions majeurs de l’entre-jeu ont été indisponibles (car blessés) pendant plusieurs mois; à propos de blessures, la Libre parle d’une Panthers « qui a sombré à cause d’une très mauvaise gestion du staff médical ». Tout était si joli jusqu’ici. Pourquoi donc sort-on ces vérités seulement maintenant ? A moins qu’on ne broie du noir pour la circonstance.
Accepter
Oui, effectivement, on ne modifie pas un milieu de jeu, qui est si déterminant dans la conduite d’une rencontre, en une petite année. Il faut accepter que remplacer Denayer, Dohmen (pour ne parler que de nos deux titulaires de plus de 400 capes) n’est pas simple.
Il faut accepter que dans la vie d’une équipe sportive, il y ait des cycles, il y ait des courbes rentrantes. On se souviendra de Londres 2015, une coupe d’Europe où les Belges ont également été sortis du top 4. Le tirage au sport de cet Euro 2025 n’était pas favorable et cela s’est confirmé. Les résultats en Pro League ont donné pas mal d’espoir aux supporters des Lions : ils sont aujourd’hui déçus ! La claque de Monchengladbach sera-t-elle salutaire : le Mondial arrive à grand pas. Les Belges ont besoin de beaucoup s’entraîner pour arriver aux résultats les meilleurs. Ils le savent. Tout ce qui a été raconté, de positif mais aussi de négatif, les Lions le savent mieux que nous.
Alors acceptons ce creux, même s’il est un peu long à notre goût. On a été les champions de tout, on retombe à une 5e ou 6e place européenne. Et toute la Belgique du hockey le vit avec et au travers de nos Lions…
Encore 2 matchs
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