La Rasante d’aujourd’hui n’est plus celle d’il y a 30 ans lorsqu’elle « habitait » à la rue Sombre à Woluwé-saint-Lambert.
Aujourd’hui, 7e club le plus grand en termes de membres, il est aussi le plus important et le plus ancien de la commune de Woluwé.
Le suicide rasantais
En 1991, le club explosait suite à l’action de son président d’alors Max Kahn. Ce dernier avait racheté toutes les parts de la coopérative d’alors et avait transformé ces parts à son avantage en générant une transformation immobilière qui avait surpris les anciens du club. Dans le même temps, il a voulu imposer une nouvel entraîneur à l’équipe première messieurs, évinçant Patrick Gillard au profit de … Bert Wentink. Toute l’équipe première s’en était allée vers le Racing (principalement) et c’était le début de la chute sportive. S’en est suivie une reprise du site de la Rasante par Aspria (au terme de longues négociations) et un splitsing.
Vers le stade Fallon
La nouvelle direction du site et le hockey allait donc vers une scission et sous l’impulsion de Philippe De Scheemaekere, le hockey s’en allait vers une nouvelle structure appelée Hockey Saint Lambert – la Rasante, une asbl qui « sauvait » le hockey rasantais. Ce difficile travail allait plonger le club dans une désintégration et une renaissance, avec un club qui allait compter seulement 75 membres au plus bas de son histoire.
Que les moins de 40 ans
La vie de la Rasante fut la plus glorieuse de tous les clubs belges d’avant 1990. « C’est un club que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître« , explique Renaud Hermal, membre du conseil d’administration du club, en charge de la communication et du sportif. « Ce club était fournisseur de l’équipe nationale, a créé de nombreux Sticks d’Or. Il est le 3e plus titré au niveau des champions de Belgique. L’équipe de 89-90 est certainement une des plus belles ayant jamais existé. Mais c’est vrai que son histoire est compliquée avec cette explosion en 91. »
Aujourd’hui, presque plus personne au club du stade Fallon ne connait cette histoire. « Mais nous voulons fêter cette Rasante qui a donc connu deux vies. Il y a encore aujourd’hui des anciens joueurs qui connaissent tout cela, parmi eux certains qui ne veulent plus entendre le mot « Rasante » -dont ceux qui ont été grugés dans l’aventure-. Nous ne voulons pas occulter tout ce qui est arrivé mais nous voulons aussi rendre honneur à ce grand club qui est aujourd’hui le nôtre. »
Une autre Rasante
Aujourd’hui, la Rasante est un club familial entouré de nombreux autres clubs. « L’environnement est très concurrentiel : il y a l’Orée, l’Ombrage, le Parc, le White Star qui nous entourent. Le club est sis dans un stade multi-sport avec foot, basket, escrime, etc. C’est un environnement multiculturel et très riche au niveau social. La Rasante est le plus grand d’entre eux avec plus de 1.300 membres. Chacun peut y évoluer à son rythme. Chaque équipe a son coach et son entraîneur, avec pour tous deux entraînements par semaine. Personne n’est un numéro. Nous n’avons pas l’ambition de pratiquer la surenchère pour jouer dans le top. Nous sommes familles, jeunes, avec une grosse école de formation. Cela est différent de ce que le monde a connu à la rue Sombre. Mais la Rasante reste la Rasante, avec son passé prestigieux. »
Les fêtes des 100 ans
Le 2 juin, la Rasante rassemblera ses membres et ses Anciens pour un cocktail officiel au château Malou. « En septembre, nous prévoyons une grosse fête pour tous dans un lieu encore tenu secret… » On n’y oubliera pas l’Histoire.