« Oui, pas facile de commenter deux dernières places. Sur Facebook elles arrivent à positiver, ailleurs les commentaires sont plus durs… »
Les Old Panthers 55+ et 65+ ont terminé dernières de leur Euro avec des statistiques difficiles. En 55+, 7 défaites sur 7 matchs, 1 but marqué et 23 encaissés. En 65+, 5 défaites sur 5, 1 but marqué, 38 encaissés.
En construction
L’Euro alignait des équipes de Ladies déjà structurées depuis longtemps. Ce qui n’est pas le cas de celles de la Belgique. Isabelle Logé : « Notre équipe 55+ est sur pied depuis un peu plus de deux ans et c’est notre seconde compétition. On n’a pas encore la culture nécessaire pour affronter les autres équipes qui, elles, ont une vie différente de celles de la Belgique. »
Comme le souligne Isabelle Logé, les joueuses en Belgique s’arrêtent beaucoup plus vite de jouer qu’ailleurs. « Chez elles, les championnats sont structurés, les équipes nationales de Ladies sont structurées et ‘vivent’ depuis longtemps ; en Belgique, nous n’avons créé les Old Panthers qu’il y a quelques années par une équipe unique d’Old Panthers multi-âge qui, plus tard, s’est scindée en plusieurs catégories. » Aujourd’hui, effectivement, en plus des 65+, les 60+, 55+, 50+, 45+ et même une 35+ ont été mises sur pied et tentent d’enrichir leurs noyaux.
Les 55+ ont pris un 0-9 lors de leur premier match contre l’Allemagne. « Lors de la rencontre de classement, nous avons sérieusement progressé en n’encaissant que 2 buts contre ce futur finaliste. On a montré notre progression. Les gros scores du début ont disparu. On sait vers quoi on veut aller et cet Euro aura été une réussite au niveau prise de conscience de nos possibilités. Et on est désormais reconnues au niveau international : d’autres pays nous ont déjà invité pour de futurs tournois. »
L’histoire est belle
« Si l’histoire est belle, c’est avant tout parce que toutes les joueuses belges ont fait preuve de solidarité, d’un engagement exemplaire et d’une volonté de progression inaltérable. Elles ont illuminé ce tournoi au-delà de leurs prestations par une présence dans les travées particulièrement appréciée par les organisateurs. » C’est ce que déclarent en choeur les 55+ et 65+.
Brigitte Motte, qui fut partie prenante dans la fondation des Old Panthers : « Il y a les faits, et reconnaissons avant tout que nous nous sommes inclinées parfois sévèrement face à des équipes au background international bien plus étoffé que le nôtre; certains résultats étaient donc largement prévisibles. » Il est vrai que, match après match, une progression constante est apparue dans la gestion des temps forts des adversaires et des moments de grâce belges. « Quelques ajustements tactiques, un renforcement de la gestion mentale des évènements ont permis à nos joueuses de finir par tenir la dragée haute à des équipes comme l’Allemagne, l’Espagne, l’Angleterre(70). Certes, elles n’ont pas gagné mais cela devenait du domaine du possible et non plus du rêve… » En témoignent les 2 derniers matchs où les 65+ ont perdu contre les Anglaises1-0 dans les derniers instants et, où les 55+ se sont inclinées face à l’Espagne dans les 10 dernières minutes alors qu’elles s’étaient octroyées quelques belles actions qui auraient méritées meilleur sort.
Progrès
« Tournois après tournois, nos équipes progressent mais le chemin est encore long », concède Brigitte Motte. « Si un processus est bien engagé pour ce qui concerne les catégories des 45-50+ qui font de bons résultats (5e et 4e à l’Euro), il faut accepter que les aînées aient plus de difficultés à combler un retard abyssal sur les grandes nations (qui nous encouragent à persévérer) tant les contingents de joueuses des différents protagonistes sont disproportionnés. » Effectivement, et comme l’explique Isabelle Logé plus haut, nos Old Panthers des catégories les plus âgées subissent les conséquences de la désaffection du hockey féminin belge dans les années 70/80 et début 90. Le nombre de Dames affiliées à l’ARBH était alors assez faible.
Solidaires
JF de l’Arbre, des Old Lions 55+ : « Il faut retenir l’excellente ambiance et les encouragements mutuels dans la délégation belge. Logés dans le même hôtel, nous avons été solidaires et avons échangé nos best practice. L’exemple des analyses vidéo et des briefings tactiques des BOL ont, par exemple, inspiré les Old Panthers à faire de même et ça s’est vu ensuite sur le terrain.«
