Nous republions cette archive de 2016. Marc Brees exposera à Knokke les 24 et 25 août, une bonne occasion de se rappeler que les artistes du stick peuvent aussi prendre le pinceau (ou l’inverse)
10-01-2016 Il a connu la Grande Rasante, les Green All Stars. Il connaît aussi le surréalisme…
Marc Brees est un nom dans l’art belge. Il enregistrait une première reconnaissance lors de grandes expositions dans les années ’70 et ’80. Il raccrochait ensuite le pinceau pendant une trentaine d’années; il l’a repris depuis quelques années. Pendant tout ce temps-là, il n’a jamais abandonné le stick. Parcours parallèle de deux ustensiles au bout des mêmes bras.
Marc Brees a connu la Rasante du temps des années glorieuses alors que ses équipes Messieurs et Dames trônaient en tête des championnats belges. Avec Uccle et le Léopold, le club de la Rue Sombre dominait les championnats belges.
Marc Brees ne jouait pas en première mais côtoyait les anciennes gloires du club au sein des équipes Mineures d’alors. Il a continué à fouler les terrains – aujourd’hui en Vétérans avec le White Star – et a rejoint les Old Lions. Si son parcours sportif risque de connaître encore quelques péripéties avec les Lions, c’est sur le plan artistique que le nom de Marc Brees va connaître la gloire.
La peinture de Brees surprend. Elle contient de l’humour, de l’ironie et suit une chemin parallèle au surréalisme. Quelques peintures pourraient trouver une place dans un exposition annexe au Musée Magritte. Ainsi J. Collard qui écrivait : « l’artiste inscrit son propos dans une ligne surréaliste où l’ironie côtoie le symbolisme. »
Certains l’ont comparé à Magritte ou à Dali; là, il n’est pas d’accord ! « Oui, je fourmille d’idées mais il ne faut pas exagérer ! » Trop modeste le peintre qui exerce l’art en tant que loisirs.
Car Marc Brees a un parcours professionnel assez impressionnant qui l’a mené dans de grosses sociétés comme JWT ou DMBNB. Il fut patron de boîtes satellites de ces sociétés et se remémore des idées complètement folles qui leur ont apporté notoriété. « Je me souviens avoir réservé un train entier pour Philips et l’avoir entièrement décoré au couleur de la firme d’Eindhoven. Et nous avons traversé le Chunnel trois mois avant son ouverture officielle ! »
En visitant son atelier, on se pose question à chaque arrêt. Les explications de l’artiste sont assez tordues, amenant parfois à des éclats de rire ou à des regards interrogateurs.
Le simple exemple de ce tableau intitulé Nic Nac est relevant : le Nic est ce petit biscuit, tandis que le Nac est ce caméléon, un Nouvel Animal de Compagnie.
Marc Brees a peint quelques tableaux pour des hockeyeurs; il n’en a pas gardé de traces sauf pour deux d’entre eux.
Tout d’abord pour Michel Van Tuyckom. « On voit Michel appuyé sur un tas de bois (il est négociant en bois), les yeux bandés avec un bandeau aux couleurs du Léo, pour souligner son infidélité au White ! »
L’autre tableau fut destiné à l’épouse de Jean-Paul Muller : » Ce fut pour le Yole qui est décédé lors d’une rencontre et cela nous a tous marqué. Après son décès, son épouse a pris un chien chez elle et je l’ai dessiné en maillot du White. »
Marc Brees espère exposer bientôt et est à la recherche d’un galeriste pour l’accueillir. On le suivra avec intérêt.
