Ceci est une archive du 16-03-2016 La professionnalisation du hockey belge impose une nouvelle gestion des joueurs et joueuses.
C’était il y a un an : Tom Boon organisait une conférence de presse pour annoncer son arrivée au Racing. Un show bien rodé, organisé chez Audi, son sponsor principal. Derrière cette organisation, l’Agence Verhulst qui gérait désormais l’image du numéro 27. Toute l’attention était centrée sur Boon alors que Simon Gougnard faisait partie du même train venant de Bloemendaal.
Il y a une semaine, un bon couac de communication survenait avec l’annonce chaotique de la fin du contrat de Vincent Vanasch à Oranje Zwart. Le gardien belge, qui souhaitait revenir en Belgique la saison prochaine, voulait attendre la fin du championnat en ligne avant d’annoncer son retour au Waterloo Ducks. OZ n’a pas attendu et engageait Pirmin Blaak, avec large annonce dans les médias. Vanasch, qui avait déjà eu précédemment des contacts avec Verhulst, se décidait à lui confier sa communication. Les médias avaient fait leur travail et avaient annoncé le transfert. Quelques jours plus tard, c’était les transferts à l’Orée de Masson, de Paeuw et Dekeyser qui étaient révélés par les médias. Les clubs étaient dribblés alors qu’ils auraient bien voulu garder la nouvelle secrète.
Alexandre de Chaffoy, un des patrons de Verhulst, constate : » Le monde du hockey est petit, tout le monde se connaît, se côtoye et les nouvelles vont vite. Nous aidons les joueurs qui s’adressent à nous en gérant leur image. Mais nous ne sommes pas ‘agent de joueur’ comme cela s’entend dans le monde du foot. On peut parler plutôt de ‘marketing partner’ dans notre cas. »
Gestion de l’image
S’il faudra certainement sous peu mettre de l’ordre dans la gestion des joueurs, la gestion de l’image en est à son début en Belgique : » Au hockey, on est un peu comme au foot du temps de Jean-Marie Pfaff. C’est le début; nous gérons des joueurs comme Tom et un joueur de tennis : Arthur De Greef. Nous sommes une société qui connaît très bien le hockey puisque nous sommes tous très impliqués comme joueurs, entraîneurs, etc. Nous pouvons conseiller avec une base solide. Notre core business, c’est l’image, la recherche de sponsors. Un joueur vient chez nous et nous évaluons sa valeur, ce qu’il peut véhiculer comme image, valeur. »
Vers les TV
Le hockey est de plus en plus médiatisé. Il reste malgré tout loin derrière un sport comme le basket qui a son émission de TV hebdomadaire. » La première étape a été franchie avec le passage de match en direct sur une télévision payante. L’étape suivante sera d’ouvrir ces images vers d’autres TV et enfin le passage du hockey au week-end sportif. Actuellement, les droits TV sont trop élevés et la main mise de certains producteurs comme Star TV est un frein. Le passage au professionnalisme des joueurs est inéluctable ; je ne dis pas que c’est bien mais le marché est là. Les joueurs sont payés et une hiérarchie dans les statuts a été mise en place dans les clubs ; les défraiements sont en proportion et il est normal que les joueurs doivent gérer tout cela. Les joueurs de l’équipe nationale ont subi une formation à la fédé sur le droit à l’image. »
Respect des partenaires
Un joueur comme Tom Boon a le devoir de respecter les sponsors de l’équipe belge, mais il peut également avoir ses propres sponsors. » Nous faisons attention aux exigences de la fédération et nous ne pouvons opposer deux sponsors dans le même domaine. Lorsqu’il signe un contrat par notre entremise, il est accompagné par quelqu’un de chez nous; ses rendez-vous sont gérés. Il participe à des événements ; le week-end prochain, il donnera le coup d’envoi du match de foot Antwerp-Deinze en nationale 2. »
Les couacs comme celui de l’annonce de Oranje Zwart à propos de Vanasch auraient pu être gérés de façon à éviter des effets de bord désagréables : » On ne peut pas annoncer trop vite des transferts et il faut tenir compte des conséquences pour les autres : les joueurs en concurrence, l’équipe, etc. Nous pouvons certainement aider à gérer cela. »
Les nouvelles vont vite
Quoi qu’il en soit, les nouvelles vont vite et le monde du hockey doit s’habituer à cette évolution vers le professionnalisme. Les investissements majeurs de l’ARBH dans ses équipes nationales a engendré cette situation et les clubs comme les joueurs n’ont plus le choix : ils doivent en tenir compte.
